La longe

Publié le par Julie Wasselin

Vaches charolaises au pied du Beaujolais

Vaches charolaises au pied du Beaujolais

On m’a prêté un pré pour que je puisse longer mon cheval.
Le sol est plat, souple mais pas trop. C’est parfait.
Il y a bien quelques bouses séchées, mais où n’y en a-t-il pas en région d’élevage ? Il suffit de regarder où l’on met les pieds.
Ce matin-là, j’étrenne mon rond de longe avec un anglo qui n’est pas spécialement commode, mais comme l’endroit est calme, le cheval se déplace et m’obéit d’une façon très satisfaisante.
Focalisée sur sa locomotion, je suis dans un tel état de concentration que je ne vois que lui.
Quand les vingt minutes de travail s’achèvent, je commande le pas, l’arrêt, je félicite abondamment et lève enfin les yeux.
Quelle n’est pas ma stupeur de découvrir qu’un cercle de vaches nous entoure, visiblement intéressées par ce drôle de manège, mais c’est vrai qu’elles voient passer des chevaux moins souvent que le tacot de la vallée.
Pour moi, c’est un problème, car depuis l’âge de quatre ans où j’ai eu maille à partir avec l’une d’entre elles, je garde de ces bêtes qui courent vite, qui sont intelligentes et possiblement agressives, un souvenir traumatisant. Pas question d’entrer dans un pré où se trouvent des vaches à présent !
Alors, prenant mon courage à deux mains, espérant que ce cheval ne les craint pas autant que moi, je me dirige vers la sortie comme si de rien n’était.
Placides, les bêtes à cornes ne bronchent pas et nous réussissons à sortir juste avant qu’elles ne se précipitent sur la barrière prestement refermée.
Ouf !
Bien évitées.

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C
toujours un grand plaisir de lire Julie!!!!
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