Les sentes

Publié le par Julie Wasselin

Les sentes

Les sentes s’élargissent à coups de bouchures arrachées.

Les sentes s'amenuisent et ne vont plus nulle part, envahies de genêts, de la ronce sournoise et d'acacias armés jusques aux dents.

Sentes closes d'une insidieuse barrière de pré, sentes fermées d'un barbelé de sinistre mémoire, sentes labourées, absorbées, chapardées.

Sentes abandonnées.

Recouvertes de cran dans le meilleur des cas, mais aussi caillassées de gravats, de tuiles cassées, tout est bon.

Les engins agricoles n’ont pas la sole sensible.

- Passez votre chemin, voyageur d’un autre âge, allez ailleurs avec votre cheval, allez sur le goudron ! Trouvez une forêt, il en existe encore. Elles sont barrées ? Essayez un manège, et pour votre cheval, un box. Une grande boîte, une petite boîte… puis une boîte à souvenirs, avec dedans, un cheval dans un coin.

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C
Triste mais merveilleusement décrit.<br /> <br /> Merci de l'écrire.
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