Les sulfures

Publié le par Julie Wasselin

L'œil de Falone

L'œil de Falone

Les plus précieux sulfures sont dans leurs yeux.

Des yeux couleur d’automne, couleur café, noirs ou bleus quelques fois… où le monde s’arrondit comme dans un miroir déformant, avec, autour de la pupille oblongue et sombre comme un puits, une haie désordonnée de petits grains de suie[1].
Des sphères ombragées, voilées de cils noirs, de cils blonds et de cils blancs aussi, qui filtrent les nuages et qui vous laissent avec indifférence aux berges de leur mystère.

Dans leur miroir, nul ne peut se féliciter d’être entré.
Vous aimeriez y pénétrer.
Passer de l’autre côté.
Y rester.
Contentez-vous des reflets qu’ils vous tendent… il ne dépend que de vous qu’ils vous acceptent et qu’ils soient bienveillants.

 

[1] Petits nodules d’un brun foncé, nommés grains de suie ou « corpora nigra ». Ces petits grains ourlent le bord de la pupille et protègent l’œil du soleil.

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