Les flagorneurs

Publié le par Julie Wasselin

Les flagorneurs

 

Vous avez le pouvoir… oh, un tout petit pouvoir dont vous n’abusez pas d’ailleurs parce que si vous êtes arrivé là où vous êtes, c’est seulement  parce qu’on vous a reconnu et, mieux que ça, accepté.
Faire carrière n’est pas votre truc, vous êtes sans ambition.
En clair vous n’êtes pas un petit chef. Vous faites votre boulot parce que vous aimez ça, et ça marche, point.
Donc, vous présidez des concours d’attelage et de dressage aussi, parfois.
On vous fait des sourires.
À Noël, certains concurrents vous envoient leurs vœux, des fois que ça vous amadoue… mais vous ne mangez pas de ce pain là : quand c’est bien, c’est bien,
quand ça ne l’est pas, eh bien, ça ne l’est pas…
Normal, non ?
        

Vient le jour où vous prenez votre retraite, fatigué… désabusé.
Avec amusement vous attendez ce premier Noël où vous n’êtes plus là… pour voir.
Vous ne recevez plus rien, on n’a plus besoin de vous.
Comme un cheval retraité ne vaut plus le prix d’une ferrure, vous, vous ne valez plus celui d’un timbre et de quelques banalités… joyeux Noël, bonne année !

 

 

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