Indispensables

Publié le par Julie Wasselin

Road-coach

Road-coach

Dans la clairière règne un silence uniquement troublé par les battues des chevaux, le grincements des ressorts et les heurts des palonniers.
Les attelages à quatre disent leur messe païenne dans le recueillement des juges et de quelques mordus du dressage en rangs par trop clairsemés.
Loin d’un monde à feu et à sang où survivre n’est pas possible pour la majeure partie des êtres humains, dans une bulle éphémère, un instant de beauté dépose sa magie à nos pieds.
Inutile et indispensable.
Passent de splendides voitures laquées, des meneurs en tenue d’apparat, des harnais luisants, brodés de cuivres étincelants, et la noblesse de chevaux superbement mis, dont l’interminable dressage est quasiment abouti.
Ça vous a de la gueule.

Gérard Sainte-Beuve et sa famille sont dans la majesté.
Dans une main, dans l’impulsion, le soutien, quatre chevaux déposent leur rassembler.
La perfection.
Quand arrivent les chevaux de Patrick Rebulard à la lettre où je les juge, je l’entends dire très doucement :
- Allez les petits gars !
Et, du pas, les quatre chevaux sautent dans le trot rassemblé en même temps.
Prodigieux.
Inoubliable.
Indispensables comme le superflu qui rend l’existence jolie…

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