Les belles américaines de Maurice Leporati

Publié le par Julie Wasselin

Les belles américaines de Maurice Leporati

À l’orée d’une forêt de cèdres acclimatés ici dans les années 1860, à la frontière de lavandins qui étirent leurs mauves à perte de vue, au plus profond de ce Luberon sévère et lumineux qui tient peut-être son nom des Loups, une histoire d’amour se prolonge entre un homme qui a fait de sa vie une ode à l’élégance, à la beauté des chevaux et à celle de ces voitures d’attelage américaines dont les rayons en hickory bataillent avec les rais du soleil.
Venus retrouver chez lui Espoir et Mélissa, les chevaux que j’ai tant aimés dans la main de Guy Charvériat et dont la maladie l’a séparé… au détour d’imposantes roches calcaires, nous arrivons à Buoux chez Maurice Leporati et plus précisément à « l’Auberge de la Loube » où il officie.

Sous une vigne vierge qui garde la terrasse à l’abri de la chaleur déjà violente en ces jours de mai 2015, Maurice nous souhaite la bienvenue et nous régale de ses spécialités savoureuses et renommées.
Avec une intense émotion, je retrouve Mélissa toujours aussi belle, puis Espoir qui vient loger sa tête entre mes bras. J’en ai les larmes aux yeux. Six mois que nous ne nous sommes pas vus.
Ils vont bien, ils sont heureux auprès de Palestre et Gazelle, 29 ans à présent. Rien d’autre ne compte.
Après avoir quitté sa blanche tenue de chef, Maurice nous ouvre alors la grange aux trésors et sort, pour nous les faire admirer, quelques-unes des plus belles voitures de sa collection.
 Nous n’en finissons pas de nous extasier.
Quelle chance qu’il y ait de temps en temps de ces hommes qui apprécient la beauté des choses et se donnent la peine de les préserver. Sous un lustre en cristal et accompagnés d’un air country qui flotte dans l’air, nous nous éternisons. Pas difficile : charmantes et somnolant sur de beaux tapis, les vieilles demoiselles nous font rêver. Breaks, sulkys, phaétons, spiders, de ces « daddy longlegs », ces araignées bien nommées avec leurs roues si fines, si légères et qui ont si peu de tirant… toutes venues d’outre-Atlantique, et d’un temps qui remonte aux années 1890 - 1900.
Surprise enfin… car pour marquer ces retrouvailles d’une pierre blanche, Maurice nous offre de partir en balade à bord de l’une d’entre d’elles avec Espoir et Mélissa. Guillaume Faurie, son cuisinier, qui a été l’élève des prestigieux Pierre Francioni et Denis Sanudo, les garnit, les met à la voiture et pour finir, c’est lui qui prend les guides, parce que Maurice Leporati est aussi d’une grande générosité.
Alors, pour toutes ces raisons, retrouver « mes bibis », puis découvrir avec eux les chemins d’ombre qui sommeillent sous les cèdres luberonnais, les admirables murets en pierres sèches, les bories sans âge, le  puissant silence qui vibre sous la chaleur, et la sérénité qui se cache dans la main du meneur, dans la bouche des chevaux et dans le regard de Maurice... c’est un véritable bonheur, un inestimable, inoubliable cadeau.
Merci…
Contact : Maurice Leporati.
Auberge de La Loube

84480  Buoux - tél : 04 90 74 19 58

Les retrouvailles… puis départ sur les chemins du Luberon avec Maurice, Guillaume Espoir et Mélissa Mai 2015
Les retrouvailles… puis départ sur les chemins du Luberon avec Maurice, Guillaume Espoir et Mélissa Mai 2015

Les retrouvailles… puis départ sur les chemins du Luberon avec Maurice, Guillaume Espoir et Mélissa Mai 2015

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