Il n'y a pas de petites économies…

Publié le par Julie Wasselin

Les pions… un travail d'artiste !

Les pions… un travail d'artiste !

On ne présente plus cette richissime cavalière professionnelle qui, de n’importe que cheval fait un danseur étoile quand elle le dresse, et qui possède le secret de parcours étincelants quand elle le fait sauter.
Toujours sans fautes, toujours dans le temps, avec un style inimitable, et quelles que soient les difficultés.
On se bat pour l’accompagner.
Être son groom en championnats du monde ou aux jeux olympiques est un honneur, mais il n’est pas sûr que ce soit une fierté.
La dame est sans pitié.
 À l’écurie, d’un ongle, elle vous retourne quelques poils sur la croupe du premier cheval qui lui tombe sous la main, et si elle trouve une poussière — il en reste toujours  —,  elle vous lâche :
- Vous le referez, et s’en va sans se retourner.
Si ça lui chante elle est capable de vous faire recommencer le pansage de toute l’écurie…
La veille des concours il faut, bien entendu, pionter[1] la cavalerie. Elle veille à la besogne. Elle vous fournit une balle composée de tous les élastiques qui ont précédemment servi et qu’il faudra récupérer ensuite sous peine de se faire étriller… beaucoup se cassent parce que les crins les ont déjà cisaillés. Ça ne gagne pas de temps. Peu importe, il faut les utiliser. Les élastiques neufs c’est seulement quand les vieux sont cassés, et qu’il n’y en plus.
- Gare à vous si vous en perdez !

 

 

[1] Faire des pions, c’est à dire natter les crinières de sorte que repliée, chaque tresse fasse une petite boule qu’un élastique tient serrée.

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