Les oreilles

Publié le par Julie Wasselin

Le compagnon de Baritou… en mai 2018, chez Carina Mac Laughlan

Le compagnon de Baritou… en mai 2018, chez Carina Mac Laughlan

Vigilantes sentinelles…

Vigilantes « chantepleures »[1] en alerte, captant, enregistrant d’inaudibles rumeurs.
Sémaphores intranquilles, oui, mais lyres immobiles aussi, quand ils les haussent et quand elles sont pointées.
Arums, enfin, qui les couronnent, si le cheval est gris, plantés sur l’horizon, où tout à notre écoute, si nous savons capter leur attention.

 

Nous, dont le sens tactile est plus développé que le leur, nous aimons en gratter la naissance, les flatter, les toucher… les oreilles des chevaux.
Mais eux n’aiment guère ces familiarités.
S’ils nous laissent faire c’est qu’ils sont en confiance, en amour, ou qu’ils ont abandonné leur chanfrein contre, tout contre notre poitrine.
Sur le qui-vive et dans la crainte ancestrale d’une agression, le cheval n’a pas besoin que l’on perturbe ses antennes puisque son instinct de conservation repose, entre autres sens, sur la finesse et la sélectivité de son ouïe.

Pourtant, de ces oreilles douces comme des peluches, comme des enfants irresponsables et capricieux, nous avons tous envie d’éprouver l’incomparable velouté. 

 

[1] Entonnoir

Julie Wasselin dédicacera deux de ses ouvrages au Village du livres, à Cuisery, Saône et Loire, le samedi après-midi 25 août 2018 : " Ah, les p'tits voiseaux ", succulentes chroniques bourguigonnes, et " Baroomby ", histoire d'une cheval sauvage en Australie, accompagnée de nombreux autres récits.

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